Qui a volé, a volé....
Aujourd’hui il nous en est arrivée une bien bonne : Comme il y a plein d’orangers sur le bord de la route, Bobo avait envie d’en goûter une. Je m’arrête donc, mais comme elle ne voulait pas descendre, elle ouvre la fenêtre pour l’attraper. Malheureusement, elle n’a pas le bras très long, donc je m’approche d’avantage et…CRAAAC ! La roue avant droite est tombée dans un gros trou que je n’ai pas vu (en fait un caniveau d’eaux pluviales non recouvert !) La voiture repose sur le châssis ! Comment sortir de ce mauvais pas ?)
Déjà, trouver le cric. Comme je ne l’ai jamais utilisé, ce n’est pas évident. Puis des cailloux, une barre de fer qui traîne au bord de la route. Cela ne suffit pas. Heureusement, un Pick-up s’arrête, son cric non plus ne suffit pas. Il repart et quelques minutes après revient avec un 2ème cric plus puissant et des planches. On réussit donc à remonter la roue et à glisser une planche dessous pour se sortir de l’ornière, c’et le cas de le dire !
Bon, j’ai fait la photo après, sur le moment, je n’avais pas la tête au reportage !
Total, on sait pourquoi les oranges sont encore dans les arbres, elles ne sont pas tout à fait mûres. Donc trop acides pour Bobo. Pour moi pas de problème, je les mange !
Bon, à part ça, depuis notre retour des Cyclades, nous avons retrouvé la voiture sans problème , nous l’avions laissée dans un parking couvert et fermé car le quartier du port au Pirée était assez craignos.
Nous avons fait ensuite un tour de l’Attique, la région d’Athènes. Un Marathon je dirais ! Nous sommes donc allés jusqu’à la pointe de l’Attique, le Cap Sounion où se trouve un ancien sanctuaire de Poséidon : le dieu de la mer.
Temple de Poséidon au Cap Sounion
Puis, après un saut à Marathon donc, nous sommes allés 2 jours à Eubée, une grande île située juste au Nord d’Athènes. C’est surprenant car c’est une île très sauvage, où les villages sont déserts et les routes se terminent très vite en mauvaises pistes.
Forteresse Vénitienne à Eubée.
Piste à Eubée.
Après la pluie à Eubée.
C’est assez difficile car il y a très peu de panneaux indicateurs, la plupart du temps en grec seulement et souvent pour un petit hameau non indiqué sur la carte.
Nous sommes ensuite passés au Péloponnèse. C’est la partie au Sud d’Athènes. Une grande presqu’île reliée au reste du continent par un isthme de seulement 6Km de large. A la fin du XIXème siècle un canal a donc été creusé pour éviter aux bateaux de faire le tour. Il a été creusé par les Hongrois et est très particulier car il fait donc 6Km de long, 25m de large, 8m de profondeur et les parois presque verticale mesurent 60m de haut.
Canal de Corinthe.
A l’extrémité, un pont permet aux voitures de passer et lui aussi est très particulier car il est très bas et quand un bateau se présente, il descend au fond du canal.
Pont sur le canal de Corinthe
Dans l’antiquité, les bateaux étaient sortis de l’eau et portés (roulés) sur un chemin creusé cette intention : les « Doikos »
Après une nuit passée sur une agréable petite plage, nous sommes allés visiter Epidaure.
Son célèbre théatre. L’acoustique y est excellente et si on chuchote au centre de la scène, on entend dans les gradins.
C’était un sanctuaire consacré à Asclépios, le dieu de la médecine et il comporte aussi un gymnase et un stade où les malades faisaient leurs exercices physiques.
Après Epidaure, nous avons visité Mycènes. Ce sont les plus anciennes cités grecques (plus de 3000ans). C’étaient des citadelles fortifiées avec des murs composées de pierres énormes. C’était la cité d’Agamemnon, le roi des Grecs qui mène la guerre de Troie.
Elle est surtout connue pour sa porte d’entrée : la porte des lionnes.
Mais on y a aussi trouvé de très belles tombes royales contenant en plus des ossements des poteries, des armes en bronze et des bijoux en or dont le fameux masque d’Agamemnon actuellement au musée d’Athènes et dont je vous ai déjà mis la photo.
Porte de tombe mycénienne.
Ce sont des tumulus, recouverts de terre, mais la chambre funéraire est couverte d’une fausse voute.
Ensuite nous avons continué de descendre vers le Sud du Péloponnèse. A part les fameuses oranges, on y trouve aussi d’immenses oliveraies. C’était d’ailleurs la saison de la cueillette.
Cueillette des olives au peigne électrique
Bien qu’on soit toujours en bord de mer, on ne trouve jamais de poisson frais. Les bateaux sont rentrés, les poissonneries vides et d’ailleurs à part les poulpes, la mer ne semble pas très poissonneuse. On ne trouve généralement que du poisson congelé et d’ailleurs provenant surtout de l’Atlantique.
Par contre dans chaque baie, il y aune ferme d’aquaculture.
Le Péloponnèse est très montagneux et on y trouve aussi les monastères perchés un peu comme aux météores. Bien sur c’est une région d’élevage surtout pour les chèvres et les moutons.
Pâtre grec qui suit son troupeau à moto. Ca Moustaki ne nous l’avait pas dit !
Les villages avec leurs maisons en pierre ont plus de caractère que dans le reste de la Grèce continentale.
Village Grec.
Par contre, comme partout ici, il n’y a aucun respect de la signalisation. On franchit les lignes blanches, on se gare n’importe où, en double ou triple file….
Zone d’arrêt interdit (On se demande pourquoi d’ailleurs)
Sparte, au centre du Péloponnèse a été complètement détruite par les guerres et les tremblements de terre. Elle a été ensuite reconstruite et c’est maintenant une ville moderne. Par contre à proximité, à Mystras, les chevaliers francs ont construit un château fort lors de la 4ème croisade au XIIIème siècle.
Le château a ensuite été remanié par les byzantins et les Turcs. Il en reste une impressionnante enceinte et de nombreuses églises et monastères orthodoxes.
C’est d’ailleurs quand on cherchait la route de Mystras qu’on est tombés dans le trou aux oranges.
Mystras
Eglise de Mystras
Coupole
Fresque des églises de Mystras.
Enfin, nous somme allés tout Sud du Péloponnèse, au cap Matapan. C’est une région qui s’appelle le Magne. Dans les villages, les familles construisaient de grandes tours pour montrer leur richesse et leur puissance.
Village du Magne.
Phare du Cap Matapan. Vous pouvez constateer que d'année en année "Paparazzi" me suit!
Pratiquement tous les soirs, nous passons la nuit sur une plage. Parfois de galets, parfois de sable, on se baigne quand le temps le permet.
Plage du Péloponnèse.
Bon, hier, je me suis baigné sur une grande plage de sable à la mer très agitée ; un peu comme la côte sauvage à Royan. Par contre pendant la nuit, nous avons eu un très bel orage avec de la grêle, ça tambourinait fort sur la tôle, j’ai même eu peur qu’il n’y ait des dégâts à la voiture, mais non. En tout cas, ça a dégagé le ciel et ce matin nous avions du ciel bleu pour visiter Olympie.
L’entrée du stade d’Olympie
Le stade d’Olympie. C'est là que la flamme olympique est allumée tous les 4 ans.
Nous avons terminé ce tour du Péloponnèse par une belle journée ensoleillée dans des gorges impressionnantes
Les gorges de Vouraikos
Avant de refranchir le canal de Corinthe sur un joli pont tout neuf qui rappelle un peu le viaduc de Millau.